Et si ça fonctionnait pas, finalement ?
Le lendemain de cette fameuse soirée, je me suis levée 2heures après son départ, morte de fatigue.
J’avais pensé à lui faire un message avant de dormir, lui demandant de me prévenir de leur arrivé au régiment, ce qu’il n’a pas fait directement.
Je me suis retrouvée au bureau (j’étais en alternance à l’époque) étoiles dans les yeux et papillon dans le ventre.
Ma superbe collègue de l’époque, a été mise au courant du déroulement de la soirée, et j’espérais secrètement un retour de sa part, malgré que je disais à mes fidèles amies "c’était juste comme ça, c’est pas grave si il m’écrit pas, toute façon il ne reste pas ici".
Finalement le verdict est tombé "Je suis désolé je me suis endormie directement en arrivant et la je viens de me réveiller, je suis en QL (une journée off pendant une opération sentinelle, dans le langage militaire)".
Nous avons discuté toute la journée, et les jours qui ont suivis.
Le courant passait bien, peut-être même trop bien, alors je restais sur mes gardes.
Il a fini par me proposer d’aller boire un chocolat chaud au marché de Noël le dimanche qui suivait.
Jusque là, quand je me retrouvais à arpenter les rues de ma ville, j’espérais l’apercevoir en train de patrouiller.
Il n’en était rien jusqu’au jour fatidique.
Dimanche, jour de notre premier "vrai" rencard :
On s’est retrouvé au centre ville, je l’avais attendu une dizaine de minutes.
Et là.
Désillusion la plus totale.
Le courant ne passait pas, je le trouvais inintéressant, basique, banale, bref il payait pas de mine sur le coup.
Je suis faite violence, "Allez M. Fais toi violence peut-être qu’il est plus intéressant que tu le penses".
J’ai eu raison de persévérer, au début je répondais à peine à ses paroles, mais au fil de la discussion, je me suis intéressée de plus en plus.
Il m’a offert le chocolat chaud, et nous avons fait le tour de la ville.
Je rigolais, il me taquinais, c’était génial.
Après cet après-midi passé, il m’a raccompagné à l’arrêt de bus.
Je crois qu’il devait être 19h, mon dernier bus était à 21h.
J’ai fini par prendre celui de 21h tellement nous avons discuté.
Son message suivant indiquait une suite intéressante :"C’était super, merci beaucoup, on se revoit vite".